Alphabétisation

Le terme alphabétisation désigne l’acquisition des compétences et des connaissances de base en écriture et en lecture. Il s’agit d’un droit fondamental de tout un chacun. L’alphabétisation facilite l’intégration dans un monde en constante évolution. Elle s’adresse essentiellement aux adultes qui n’ont pas pu se rendre à l’école durant leur enfance. Cette méthode d’apprentissage est devenue une priorité pour différents gouvernements et pour de nombreux organismes. Tout le monde en a effectivement besoin afin de pouvoir exercer ses droits sociaux et politiques.

Les différents types d’alphabétisation

L’analphabète fait référence à la personne qui ne sache ni lire ni écrire. Ce terme est défini au cours de la Première CONFINTEA ou Conférence internationale sur l’éducation des adultes en 1949. Face au taux de population analphabète, l’alphabétisation scolarisante constitue une priorité sur le plan international. Elle est reconnue comme indissociable au développement de l’individu et de la nation. Cette augmentation du taux d’analphabète est due aux changements sociaux causés par l’indépendance d’anciennes colonies.

L’alphabétisation fonctionnelle apparait en 1962. Lorsqu’une personne a acquis les compétences de base et les connaissances nécessaires pour exercer toutes les activités requérant l’alphabétisation, elle n’est plus considérée commeanalphabète. Elle est alors en mesure de jouer son rôle au sein de sa communauté et de son groupe. Ses aptitudes en écriture, en arithmétique et en lecture contribuent pleinement à son développement personnel. L’individu peut maintenant participer au développement économique de son pays. À savoir que l’apprentissage d’une langue s’adresse plus à la population active.

Quant à l’alphabétisation conscientisante, elle fait son apparition au début des années 1970. Durant la troisième CONFINTEA en 1972 à Tokyo, l’éducation est définie comme un outil de libération au sein d’une société qui aspire à la transformation. Cette nouvelle pédagogie véhicule l’idée de la liberté à travers l’alphabétisation. Cette approche se base sur une relation égalitaire entre l’apprenant et l’intervenant. Elle tend à favoriser l’émergence des capacités critiques. De cette manière, les apprenants sont entièrement autonomes, quel que soit son secteur d’activité.

Une journée internationale de l’alphabétisation est célébrée chaque année le 8 septembre.

L’alphabétisation, un droit fondamental

Selon l’Article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’éducation est un droit. Elle doit être accessible gratuitement, notamment l’enseignement élémentaire et fondamental qui est obligatoire. Cet Article stipule aussi la généralisation de l’enseignement technique et professionnel. Il fait mention de l’accès aux études supérieures. De cette manière, l’éducation favorise l’épanouissement de la personnalité de l’individu. Il renforce les libertés fondamentales et les droits de l’homme. Elle doit également favoriser l’amitié, la tolérance et la compréhension. De ce fait, de nombreux organismes comme l’UNESCO engagent une lutte contre l’illettrisme. Les missions des formateurs concernent différents domaines, dont la culture, la science et l’éducation.

L’alphabétisation contribue par ailleurs à l’amélioration de la nutrition infantile et familiale ainsi qu’au secteur de la santé en général. Elle tend également à réduire la pauvreté tout en permettant d’avoir une meilleure condition de vie. Pour atteindre son objectif, l’UNESCO a mis en place différents programmes d’alphabétisation. Le plus important est la CapED. Ce programme vise à promouvoir le développement des capacités pour l’éducation. Les États membres de l’ONU bénéficient ainsi d’une aide dans le cadre de la croissance des niveaux d’alphabétisation auprès des adultes, mais aussi de jeunes individus. Quant à la collaboration de l’UNESCO avec Pearson, elle permet de profiter des avantages de nouvelles technologies en vue de réduire le taux d’analphabétisme.

 

L’alphabétisation, indispensable pour exercer ses droits

L’alphabétisation n’est pas une fin en soi. Le cours de français est un outil nécessaire afin de connaître ses droits et ne plus se faire arnaquer. Elle tend à réduire l’état précaire dans lequel un analphabète se trouve. Il peut effectivement avoir du mal à effectuer des démarches administratives parce qu’il n’est pas en mesure de remplir les documents appropriés. Il se retrouve également avec des factures impayées, car il n’est pas en mesure de lire et de comprendre le montant écrit. Il arrive souvent que les analphabètes soient victimes d’abus de droits et de surendettement parce qu’ils signent des documents à l’aveugle. Ils ont également une certaine difficulté pour trouver un logement.

En raison de tous ces problèmes liés à l’illettrisme, ils sont de plus en plus dépendants d’une tierce personne. Il s’agit notamment d’un membre de la famille, d’un conjoint, d’un voisin, d’un ami ou d’un assistant social. Cette situation concerne beaucoup de migrants qui ne sont pas en mesure d’entamer les démarches nécessaires. Ils ne sont pas non plus au courant des politiques relatives à leur cas. L’alphabétisation est ainsi orientée vers les situations et les problèmes auxquels ils font face au quotidien. Elle tend à renforcer la confiance en soi pour que l’individu puisse avoir sa propre autonomie.

L’alphabétisation pour une meilleure intégration

L’objectif de l’alphabétisation va au-delà du simple fait d’apprendre à lire et à écrire. Elle constitue un moyen efficace pour s’intégrer dans la vie active de la société. Elle limite effectivement les phénomènes d’exclusion. Les individus ont moins de complexes et de gênes pour participer à la vie politique. Ils peuvent exercer leur droit de vote tout en étant libres de prendre la parole et d’argumenter leur point de vue. Ils ont la possibilité de s’informer et de faire leur propre analyse sur les évènements qui se produisent. Ils sont également en mesure de connaître les structures institutionnelles, politiques et associatives. Le fait de savoir lire et écrire leur permet par ailleurs de comprendre le mode de fonctionnement de ces structures.

L’alphabétisation, une question de motivation

Malgré ses nombreux avantages, peu d’adultes sont convaincus de l’intérêt de l’alphabétisation. Les organismes locaux et internationaux mènent ainsi de vastes campagnes de sensibilisation. Leur but est d’informer la population sur tous les bénéfices qu’elle peut en retirer. Les méthodes utilisées dépendent ensuite de la capacité d’assimilation des apprenants. Ces derniers doivent être suffisamment motivés afin de progresser le plus rapidement possible. Ils ont alors la possibilité et les moyens pour aspirer à une vie meilleure. Avec les connaissances qu’ils ont acquises, les parents sont capables de suivre les parcours scolaires de leurs enfants. Ils vont tout simplement servir d’exemple à leurs proches, qui en ressentiront également le besoin d’apprendre.

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